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Chine

La Chine

La censure chinoise nous ayant brimée nous voici plein d'entrain pour vous raconter nos deux mois en Chine, alors installez vous confortablement… Si vous êtes à la maison faites vous un bon thé chaud, si vous êtes au boulot va falloir la jouer discret!

 

 

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A la sortie de la Thaïlande et du Laos nous mettions beaucoup d'espoir sur la Chine pour nous redonner de l'élan, et bien nous n'avons pas été déçu. Ce qui a facilité les choses c'est la rencontre de Matthieu et Laura, couple suisse (cyclonaute) quelques kilomètres avant le passage de frontière Laos-Chine. Nous n'avions pas pédalé avec des cyclos depuis la Turquie et cela fait du bien de partager ses joies et ses doutes avec des personnes qui vivent la même chose.Nous passons donc la frontière à Boten sans encombres, avec une facilité déconcertante. La première ville chinoise que l'on rencontre préconise déjà un changement radical, de longues avenues bordées de végétation bien entretenues avec des lampadaires à panneaux solaires, de grands bâtiments flambants neufs ou en construction, des magasins de partout et plein de banques où nous n'arrivons pas à retirer de l'argent. Nous trouvons le moyen de faire du change au black histoire de pouvoir tout de même se nourrir et c'est là que débute un des grands plaisirs de la Chine: la bouffe! Nous commençons en douceur avec une bonne soupe de nouille et du tolu grillé, le goût est délicieux et les proportions sont copieuses, pour une somme toute à fait modique.

 

 

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Même les toutes petites épiceries des villages sont bien achalandées. Quel plaisir de retrouver une telle variété de biscuits si bons, ça parait pas grand chose comme cela mais ça aide beaucoup pour le moral. Notre première nuit en chine se fera sous la tente, on essayera d'alterner avec l'hôtel, environ une nuit sur deux. Nous trouvons un coin sympa au bord d'un ruisseau au milieu des jardins. Un papy et sa femme viennent entretenir le leur et ne semble absolument pas surpris de notre présence mais tout de même curieux de notre réchaud et verrait bien quelques bout de son colza dans notre omelette.

Nous passons la soirée à discuter autour d'un bon feu et de chamallows grillés. Nous ne sommes pas étonnés de voir des lumières s'allumer sur l'autoroute lorsque nous allons nous coucher mais nous seront carrément surpris lorsque de la musique fait son apparition et dure jusqu'au petit matin. En effet on ne sait pas si c'est pour maintenir le conducteur éveillé mais cette portion d'autoroute diffuse de la variété chinoise toute la nuit.

Le bruit fera désormais partie des caractéristiques de la Chine, ainsi commence notre parcours au Yunnan à quatre. Nous pédalons une dizaine de jours ensemble et renouvelons aussi fréquemment que possible ces petits bivouacs autour du feu. L'un d'eux célèbre les trente ans de Virginie qui n'aurait jamais imaginé le fêter en Chine dans un tel environnement.

 

 

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Nous pédalons sur des petites routes qui bordent les grosses, nous zigzaguons entre les piliers de ces grandes autoroutes qui tracent une ligne droite dans le paysage, nous slalomons sur ces anciennes routes qui montent et descendent des montagnes tellement nombreuses qu'elles n'ont ni queue ni tête. Nous n'arrivons jamais à distinguer d'où l'on vient et où l'on va. Même si on grimpe tous les jours les pentes sont douces et agréables. Nous découvrons petit à petit l'agriculture chinoise. On commence à comprendre un fait fondamental que nous remarquerons tout au long de notre voyage ici, dans cette empire du milieu il n'y a pas de juste milieu. Les cultures sont soient des petits potagers variés et familiaux, soient d'immenses plantations d'une seule essence. Quand on dit immense c'est des centaines de kilomètres carré recouvert d'hévéas ou de bananiers. Nous avons le sentiment de traverser des petits villages ou des grandes villes, de voir de gens soient pauvres soient riches, et dans nos échanges avec la population les gens sont soient adorables soient détestables. Ils se mettent en quatre pour vous aider ou nous envoient bouler d'un geste de la main. Certes il existent des personnes agréables et des gens antipathiques dans tous les pays, mais ici les différences sembles plus marquées. Quoiqu'il en soit, ils ne chiquent pas un mot d'anglais et ils pensent tous que nous pouvons comprendre le chinois. Lorsque nous ne le comprenons pas à l'oral, ils nous l'écrivent (en chinois) pensant que ça ira mieux! Au début on trouvait cela débile mais on a compris ensuite qu'ils faisaient la même chose entre eux. En effet il y a tellement d'ethnies dans ce pays, toutes ont un langage propre mais l'écriture reste nationale.

 

 

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Notre petit dictionnaire de mandarin nous aura été bien utile.

Il nous arrive aussi parfois de faire semblant de ne pas comprendre ce qu'ils nous disent comme lorsque la route est barrée à cause de travaux et qu'ils souhaitent que nous attendions la fin de la journée pour nous y engager, nous nous y engageons tout de même et laissons le conducteur des travaux brailler derrière nous. Les pelleteuses aplanissent le sol pour que nous puissions passer ou s'arrêtent d'arracher des rochers de la falaise pour que nous ayons le temps de décrocher nos sacoches des vélos et porter le tout en sautillant sur les rochers jonchant le sol pour atteindre la fin des travaux dix kilomètres plus loin. Nous nous arrêtons éreintés dans une petite ville et nous nous requinquons avec un bon festin.


La nourriture reste le plus facile à commander car il y a en général un grand frigo vitré dans la salle qui contient tous les éléments du jour. Il suffit de pointer du doigt ce que l'on désir et ils nous le préparent. Mais il est bon de préciser la préparation que l'on souhaite sous peine de se retrouver avec un saladier contenant un poulet entier découpé flottant dans une soupe. Si vous voulez faire plaisir à votre voisin, offrez lui la patte! Les chinois raffolent de cette partie du poulet, on en trouve partout tout le temps et sous toutes les formes. C'est aussi l'un des symboles de leur culture, le dragon qui représente la puissance chinoise est composé d'un corps de serpent, d'une tête de cheval et de pattes de poulet. Du serpent aussi nous en avons mangé, baignant dans du sang de boeuf et comme c'était offert nous n'avons pas osé refuser. Etant invité par une bande de jeunes que l'on a croisé au sommet de l'un des plus gros col de notre voyage, et ayant grimpé 1300m dans notre journée, il est vrai que nous avions un petit creux. Ils nous ont escorté tout au long de la descente pour être sur que l'on ne rate pas leur maison. On a été accueillit avec un bon verre d'eau chaude, quelques fruits et un paquet de cigarettes. Ils nous préparent ensuite un bon festin et arrose le tout d'une bonne centaine de photos avec toute la famille. Au moins ils nous demandaient notre accord pour nous prendre en photo, contrairement aux autres paparazzis qui sans discrétion nous mitraillent pour nous montrer à leur copain, ou nous poster sur QQ (le Facebook des chinois).

 

 

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La plus part d'entre eux n'ont jamais entendu parlé de Google ou de FB. Contrairement à l'Iran où la censure était détournée ici les gens la respectent et respectent la loi. Les enregistrements dans les hôtels sont scrupuleusement respectés et s'ils ont la flemme de nous enregistrer ils nous refusent carrément. Finalement c'est à partir de la zone touristique du Yunnan que trouver un hôtel deviendra plus difficile. C'est à partir de Dali que nous croisons les premiers étrangers en Chine et que nous ressentons le poids du tourisme de masse même s'il est essentiellement chinois. Le jour d'avant nous étions passés à Weichan, cette petite ville pittoresque à l'architecture et l'urbanisme traditionnels. Des petites ruelles bordées de maisons aux toitures typiques, des tuiles arrondies et les extrémités du faitage remontant vers le ciel. Des restaurants et des boui-bouis occupent les lieux dans cette ville calme et vivante. La vieille ville de Dali était surement très belle mais devant l'afflux des touristes nous avons préféré longer le lac avec nos vélos. Ne pouvant trouver un bivouac sur les berges nous continuons notre route et nous installons sur les pans d'une montagne dans une forêt d'eucalyptus. Nous avons donc jusqu'à Lijiang, un autre haut lieu du tourisme mais qui renouvelle les visas en trois jours seulement. Car voici déjà un mois que nous pédalons en Chine. Le paysage aura évolué des forêts tropicaux au climat continental.

 

 

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Virginie qui avait bien ressentie l'absence de l'hiver et bien contente de renfiler sa doudoune et nous apprécions les couvertures chauffantes qui ont remplacé les ventilos. La ville de Lijiang propose de nombreuses activités alentours mais nous n'en feront aucune à cause de cette fâcheux manie des chinois à faire casquer tout ce qui est un minimum intéressant. Nous passons notre temps à flâner dans l'ancienne ville qui est certes très touristique mais qui n'en est pas moins jolie. De jeunes chinois nous montrent un passage secret qui permet d'accéder gratuitement à l'immense pagode qui surplombe la ville. Nous pédalons jusqu'à Baisha, un village encore préservé du tourisme qui conserve une tradition de la broderie assez bluffante. Une étudiante nous propose la visite de son école de broderie, elle nous explique les techniques au fil de soie et même si visuellement ce n'est pas notre tasse de thé, nous trouvons cela impressionnant. Nos extensions de visa en poche nous continuons plus au Nord malgré le froid. Nous n'avions pas prévu d'aller jusque là mais nous ne sommes pas déçu. Nous verrons ici les paysages les plus remarquables depuis le début du voyage. Nous râlions Shangri-la par la vallée du Yangtsé, le troisième plus long fleuve du monde, et comme nous ne sommes pas très loin de la source l'eau est d'un bleu glacier éclatant.

 

 

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Nous campons sur ses berges et à 9h00 du matin, il fait un degré dans la tente qui est toute blanche car recouverte de givre. C'est dans cette vallée que nous passons les portes du Tibet historique. D'un coup d'un seul nous traversons un pont et les maisons changent radicalement d'aspect. Elles deviennent plus massives, un bloc blanc et carré, qui aborde plein de finesse dans les sculptures et les couleurs des menuiseries. La forme du trapèze se retrouve dans les ouvertures et la base des maisons. Les toitures sont plus plates et souvent faites de planches en bois maintenues par des cailloux.

De nombreux monastères et stupas font leur apparition dans les paysages ras et bruns des flans de la vallée. Avec ces guirlandes tibétaines qui apportent de la couleur, symbolisant les éléments. Nous n'aurons vécu qu'une brève immersion dans l'univers tibétain mais elle nous aura captivée.Cette vallée nous aura évitée pas mal de col pendant une semaine mais ils seront finalement condensés en un seul lorsque nous la quitterons. Nous frôlons les 4000m et pour la première fois nous devons nous ré-habiller dans une montée, plus nous approchons du sommet plus les températures chutent. Nous n'en voyons pas le bout et craignons sérieusement de devoir planter la tente sur les abords enneigés de cette route glaciale. Un vent de face nous fouettait le visage de petits flocons de neige aiguisés qui nous gelaient les entrailles. Nous atteignons tout de même le sommet, après avoir grimpé quasi 2000m de dénivelé. Il est 18h00, le soleil se cache bientôt derrière les montagnes mais il nous restent plus qu'à descendre jusqu'à Shangri-la. Nous finissons de congeler entièrement, mais tombons en extase devant le paysage qui défile devant nos yeux. Shangri-la est sur un haut plateau où des grandes plaines à l'herbe jaunis accueillent des maisons traditionnelles, des yacks et des vautours.

 

 

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La ville en elle même est assez laide d'autant plus qu'une grande partie de son vieux centre est parti en fumé lors d'un incendie en janvier 2014, mais ses alentours sont magnifiques. Mais quoiqu'il en soit cette ville restera marquée dans nos mémoires car c'est dans l'une de ces rues qu'a son grand malheur Yorgos égard la pochette contenant nos passeports et notre carte de crédit ainsi que notre liquide. Au début tu n'y crois pas trop mais tu te rends vite compte de la galère dans laquelle cela nous mettra. Après avec fouillé de fond en comble les poubelles de la rue et demandé à tous les commerçants nous nous rendons au commissariat pour faire une déclaration de perte des passeports. Les policiers plutôt sympa nous conduisent au PSB (Police Sécurity Bureau) pour les démarches administratives et nous remettent un certificat qui sera sensé nous permettre de loger dans les hôtels chinois ou encore prendre des transports. Heureusement nous avons une deuxième carte bancaire en réserve… nous ne sommes donc pas totalement dans la panade!

Nous avions pour programme de continuer notre route en direction de Chengdu, nous pourrons là bas refaire un passeport au consulat français, donc finalement nos plans ne changent pas vraiment. Faire la route par le Nord s'avère un trajet trop difficile en raison des températures en ce début du mois de mars, l'idée sera de redescendre plus au Sud Est. Une liaison en bus est possible jusqu'à Kumning, et c'est la veille du nouvel an chinois que nous arrivons dans cette immense ville, capital du Yunnan. Le bus couchette présageait un trajet nocturne, mais l'efficacité des autoroutes chinoises nous fait rallier la ville un peu trop tôt à notre goût soit à une heure du matin. Nous remontons donc nos bécanes sur le parking de la gare routière et partons à la conquête des hôtels chinois. Le premier nous énonce une somme rondelette qui nous motive malgré l'horaire plus que tardif à aller voir ailleurs, mais nous serons gentiment remerciés à d'autres hôtels lorsqu'ils comprennent que nous ne sommes pas chinois. Nous rallions le centre ville en imaginant que les hôtels seront plus compréhensifs sur notre condition d'étranger mais rien n'y fait… au bout d'une vingtaine de demande, nous devons nous rendre à l'évidence personne ne veut de nous! Est ce dû à l'horaire, à nos papiers de la police de Shangri-la faisant office de passeport, ou nos têtes de blanc bec… nous ne trouvons pas la raison de ces refus qui nous feront finalement passer le reste de la nuit dans le KFC du centre ville. Nous attendons patiemment le lever du soleil et trouverons finalement refuge dans une auberge de jeunesse qui nous acceptera sans condition à la présentation de nos feuilles de papiers. L'endroit est vraiment sympa et les proprios organiseront même une fête de nouvel an regroupant tous les occupants de l'hôtel autour d'une fondue chinoise bien arrosée. On découvre ainsi comment est fêté le nouvel an chinois, les traditionnels raviolis à manger au petit matin assurant bonheur et prospérité, les "gambé" qui se succèdent au vin chinois et à la bière Tsingtao, le tout sous une salve de pétard qui n'en finit pas de nous faire sursauter. Nous rencontrons un hollandais qui vivant depuis trois ans en Chine nous éclaire sur quelques moeurs chinois. Nous apprécions tous ces échanges et d'avoir pu partager un moment si particulier avec des chinois en vacances.


Mais il nous reste un bon paquet de route jusqu'à Chengdu, et ne pouvant pas prendre le train depuis Kunming car l'affluence y est démentielle et les réservations closes pour de nombreux jours à venir nous reprenons la route avec pour objectif de monter dans un bus dans une ville plus petite et moins saturée. Il s'avérera que nous feront toute la route à vélo, car nous n'arriverons pas à trouver des transports disponibles dans les différentes villes qui ponctuent notre route.

 

 

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Nous quittons Kunming par le Nord Est, les grands axes pour sortir de la ville nous font prendre malgré nous une autoroute. Elle nous fait gagner des kilomètres mais met Virginie dans un état de tension qui s'ajoutant à la nuit blanche et à la perte des passeports devient difficile à gérer. Lorsque nous retrouvons une route au dimension et trafic correct c'est la qualité du sol qui jouera encore avec nos nerfs. Voici une bonne centaine de kilomètres que la route se dégrade et comble du comble se transforme en route pavée, mais attention pas une route pavée d'un joli centre ville, une route pavée moyenâgeuse complètement défoncée… Nous questionnons les autochtones qui nous confirment que ce n'est pas le chemin de Compostelle mais bien une route dont l'état ne risque pas de s'améliorer sur les cent kilomètres à venir. Ayant passé une heure pour faire cinq kilomètres, nous atteignons le haut d'un vallon où nous camperons et déciderons de rebrousser chemin le lendemain matin pour changer d'itinéraire.     
 
Le trajet sera plus long par cette vallée mais au diable les passeports et les délais administratifs qui nous attendent nous profitons de la fin du Yunnan pour entrer ensuite dans le Sichuan. On retrouve des cultures en plateaux assez impressionnantes sur les abords des montagnes, la rivière au fond de la vallée est plutôt basse et ce sentiment de sécheresse s'accentue lorsque nous remontons vers le Nord. Les montagnes s'érodent en de longues mains ridées qui forment des amas sableux à leurs bases, la végétation est plus clairsemée, et quelques cactus sont plantés pour maintenir le sable.

 

 

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L'ambiance sur la route est grandement influencée par les vacances de la nouvelle année, le phénomène de migration qui l'accompagne rend les villages jusqu'alors plein de vie, totalement fantomatiques. Nous avançons au rythme des explosions des guirlandes de pétards qui résonnent de toute part et laissent derrière elles des monticules de papier rouge qui bordent les maisons. Tous les devantures sont fermées et les rues vidées mais l'on trouve tout de même de quoi se nourrir et faire des provisions pour le bivouac. Nos soirées dans la nature sont également accompagnées d'une farandole de son et lumière. Les températures étant particulièrement douces pour la saison dans cette vallée nous retrouvons le frisson des douches à la fraiche soit dans les ruisseaux soit à la bouteille. 

 

 

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Nous continuons notre petit bonhomme de chemin dans cette Chine où nous nous sommes plutôt bien acclimatés. Comme toute bonne chose à une fin, il nous faut sortir de cette vallée et donc grimper ses abords pour arriver à Xichang. En fin de journée il nous reste une trentaine de bornes pour rallier la ville et nous sommes au bout de nos forces, l'état de la route nous aura bien ralenti compte tenu des importants travaux sur ses derniers kilomètres. La pente est douce, le paysage est agréable mais l'attention se porte malgré nous sur les camions, la poussière et les trous immenses qui jonchent la chaussée. C'est à bout de patience devant cet horizon qui ne cesse de grimper qu'une bande de jeunes chinois nous tombe dessus pour prendre une photo avec eux. Finalement devant l'impossibilité évidente de trouver un coin pour le bivouac, ils nous arrangent un rapatriement jusqu'à la ville de Xichang. Nous offrons un taxi pour nos vélos et montons avec eux pour la suite du trajet. Nous nous rendons compte que cette descente était impraticable à vélo. Les voitures roulent au pas tant la route est mal en point, les nuages de poussière sont si épais que l'on ne voit pas à deux mètres. Nous sommes donc bien content de cette rencontre qui nous aura évitée bien des embuches et passons la soirée en leur compagnie. Ils nous offrent un bon restaurant, et nous rejoignent dans notre chambre d'hôtel pour la fin de soirée. Nous commençons à être habitué mais sommes tout de même surpris de les voir s'étaler dans la chambre, mettre des graines de tournesol partout, de les cracher par terre et d'écraser leur mégot sur le sol.

 

 

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Cette ville à l'air bien belle et bien touristique mais nous visiterons plutôt la gare routière et ferroviaire pour admirer ces bus et trains complets depuis des semaines et continuerons notre balade au commissariat pour que les policiers nous trouvent un hôtel qui daigne nous accepter.
Qu'à cela ne tienne Chengdu est dans une immense plaine et nous descendons sur 60 kilomètres pour arriver dans des gorges belles mais glaciales.

 

 

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La petite ville de Minyang s'y trouve enclavée au fond des gorges comme enserrée par l'étau des montagnes. Un dernier col est à franchir avant la véritable plaine de Chengdu et nous réussirons cette fois-ci à trouver un bus qui nous avancera d'une centaine de kilomètres, jusqu'à Yaan, de l'autre côté de la montagne. Il n'y aurait pas grand chose à dire sur cette route qui nous sépare de Chengdu, les paysages sont plutôt agricoles et industriels, mais nous sommes bien content d'arriver dans cette immense métropole en ce début du mois de mars. Nous irons frapper à la porte du consulat français qui s'étonne que nous n'ayons pas pris rendrez vous, mais ne relève pas le fait que nous ayons essayé de les appeler de nombreuses fois en vain. Quelques photos d'identité plus tard nous voici en possession de nos nouveaux passeports provisoires: des passeports d'urgence valables un an. Il nous manque encore un nouveau visa chinois et nous avons gagner le droit de nous rendre au PSB et de leur laisser une bonne liasse de documents et de billets!
Le PSB en lui même n'a pas grand intérêt si ce n'est les rencontre avec les autres voyageurs en attente d'un visa chinois et c'est ainsi que nous rencontrons Mélanie et Manu, français en vadrouille (il y en à tant) avec qui nous passons des bons moments. Nous nous offrons des parties de billards, ping-pong et baby foot endiablées à la guest house (Hello Chengdu) où nous logeons pour la semaine, profitons de la salle vidéo pour regarder des films, et buvons quelques mousses au bar de l'hôtel.

 

 

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Bref nos passeports en règles, nous prenons du bon temps dans cette super auberge de jeunesse où flâner est si aisé. Il ne nous reste plus qu'à trouver des cartons pour nos vélos… mais pourquoi faire nous direz vous? Et bien pour mettre nos vélos dans l'avion, pardi… mais pour quelle destination, rétorquerez vous plein de perplexité ?!

 

 

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Certain d'entre vous connaissent déjà la réponse, pour les autres vous le saurez au prochain épisode…
En attendant plein de bisous, des photos  ici pour patienter, et à très bientôt!!!



20/03/2015
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