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Malaisie


Nous quittons les iles indonésiennes et mettons le pied sur le continent asiatique.


On c'est rendu compte de l'agitation qui régnait en Indonésie lorsque on a vu le calme qui planait sur la Malaisie. Arrivé au port de Melaca une jolie petite douane bien comme il faut, nos passeports tamponnés, on découvre une ville propre et paisible. Nous posons nos affaires chez Howard, propriétaire d'une petite guest house "ringo's foyer" mais ne vous y méprenez pas nous n'avons eu aucun ringgit à débourser. En effet, une petite chambre sur le toit de son hôtel est réservée aux cyclistes de passage. L'auberge est d'ailleurs remplie de vélos en tout genre et d'une ambiance chaleureuse à souhait. Nous nous y détendons, faisons quelques peintures sur les murs et partageons avec les employés et les hôtes un barbecue gargantuesque.

 

 

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Nous nous promenons et pour la première fois nous pouvons observer presque dans une même rue une mosquée, un temple taoïste, un autre indou et même une église. A première vue toutes ces cultures aussi différentes soient elles cohabitent en paix. Il faut rappeler que la Malaisie est un pays musulman, mais 40% de la population est d'origine étrangère et en grande majorité chinoise. Nous auront d'ailleurs plus d'échanges avec les chinois qu'avec des malais. Nous ne savons pas ce qu'il adviendra avec les chinois de Chine mais nous avons réellement apprécié le contact avec eux.
Le vieux centre est petit mais bien fait et même si l'influence des nombreux touristes est présente on ressent tout de même une atmosphère traditionnelle, en admettant que les tuc-tucs multicolores à l'effigie d'Hello-Kitie face dorénavant partis de cette tradition.

 

 

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En cherchant bien nous tomberons sur ces bons petits restaurants qui font peur aux touristes mais qui servent des plats délicieux, sur des petits ateliers de céramique qui n'intéressent pas les passants revêtu d'un tee-shirt "I love Malaysia", bref on se sent comme à la maison. Mais il faut bien se bouger la chinese-noodles et enfourcher nos bicyclettes. N'ayant pas trop pédalé sur l'ile de Sumatra nous avalons avec joie les km de plat sur la côte malaisienne. Il nous faudra à peine deux jours pour atteindre Kuala Lumpur, enfin plutôt la ville de Klang, toute près mais beaucoup plus calme et accessible. La famille de Keat nous accueille comme des rois, dans leur belle maison. Keat a pas mal pédalé en Europe et sait comment recevoir des cyclos: c'est à dire en les nourrissant généreusement et en les laissant se reposer comme il faut ! Le soir de notre arrivée nous avons le plaisir et l'honneur d'être convié à un festival taoïste en l'honneur de l'anniversaire du premier empereur de Chine. C'est une fête religieuse qui n'a rien à voir avec celle que l'on peut avoir chez nous, l'ambiance n'est pas solennelle, ici les gens s'amusent et chantent. Les couleurs sont partout vives et joyeuses, se mélangent aux fumées d'encens et aux rires des enfants ! Nous apprenons à faire la différence entre Taoïsme et Bouddhisme et observons notamment cette étrange coutume qui consiste à acheter du papier symbolisant de l'argent pour le bruler ensuite. Les chinois très superstitieux pensent ainsi assurer la prospérité des générations futures, certains d'entre eux balancent même leur I phone dans les flammes. Nous mangeons comme des gloutons des plats végétariens, c'est l'événement qui veut cela, mais ils se débrouillent quand même pour que certains mets ressemblent étrangement à de la viande.

 

 

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Nous nous laissons une journée pour visiter Kuala Lumpur, la capitale, KL pour les intimes ! Nous attaquons par Batu Caves, le plus grand sanctuaire indou hors de l'Inde, et quand on dit grand on parle de grotte immense au bout de 272 marches et de statue de 43m de haut, autour de laquelle les touristes s'affairent. Mais ce qui nous a le plus plu c'est une grotte à l'entrée discrète habitée de mille et une statues retraçant  l'histoire de cette religion.

 

 

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Nous enchainons sur une bonne soupe à chinatown et visitons le plus vieux temple taoïste de la ville où régnait une ambiance de vieux film qui n'est pas sous-titré mais que l'on aurait tout de même envie de regarder.

 

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Nous nous rendons compte que même si ces cultures cohabitent elles ne se mélangent pas pour autant. L'état malaisien commence sérieusement à limiter l'accès aux chinois même s'ils sont là depuis trois générations, le gouvernement refuse l'implantation de nouvelles écoles chinoises et favorise l'immigration venue des pays musulmans. De la même manière c'est souvent les indous que nous voyons faire les sales boulots sur le bord des routes. On apprend également que le niveau de corruption atteint des sommets. De gros problèmes sont survenues ces dernières années notamment au Nord du pays. Le système parlementaire est tronqué par un parti politique trop puissant, par exemple même si la majorité des citoyens votent pour le changement du gouvernement le nombre de siège au parlement leur empêchera d'avoir gain de cause. A petite échelle les policiers non gradés au salaire plus qu'insuffisant profitent de leur pouvoir pour estoquer des sommes d'argent aux citoyens.
Ces tergiversations politiques n'étant pas vraiment les nôtres une envie d'art contemporain nous emmena au musée, l'idée fut judicieuse car non seulement la visite était très intéressante, mais le toit du musée nous aura protégé d'une sacrée pluie tropicale ! 18h00 heure de fermeture, la pluie s'arrête… la vie est parfois si bien faite ! Nous nous promenons gentiment quelques heures pour rallier les fameuses Petronas Towers à la tombée de la nuit où elles revêtent leur habits de lumière. Keat nous rejoint autour d'un café et nous discutons ensemble sur les marches du jardin des tours.

 


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Un de ses amis, Low nous attend à Kuala Selangor, il mettra à notre disposition une grande maison, rien que pour nous, et l'immense cerise sur le gâteau sera le resto qu'il nous offre où l'on dégustera crabes entier, oeufs noirs, calamars fris, tofu crunchi, tout en sirotant une  belle noix de coco… Nous digérerons cela sur un petit bateau en observant le spectacle merveilleux des lucioles qui se réunissent ici par milliers… y a des jours comme ça c'est pas facile, Merci Low !!!

 

 

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Il est tend de choisir maintenant si nous gravissons les Camerons highland, célèbre plantations de thé ou si nous restons sur la côte pour se faire quelques baignades… Pensant avoir trouvé un bon hôte sur l'ile de Pangkor, nous nous y rendons le coeur plein de joie, même si c'est sous des trombes de flotte que nous arrivons chez lui. Il n'est pas là, nous attendons donc, il arrivera avec la nuit et nous accueille chaleureusement et c'est tout sourire qu'il nous propose un massage à 70 ringgit (18 €). Nous pensons d'abord à une plaisanterie mais arrêtons tout de suite de rigoler lorsqu'il nous précise que si l'on veut dormir chez lui il faudra payer ! et pas un prix d'ami et d'ailleurs le repas c'est 10 ringgit aussi ! Nous tombons des nues et ne sachant pas trop comment réagir nous restons pour la nuit et prenons nos clics et nos clacs le lendemain et tentons tout de même d'apprécier cette petite île. Faire le tour en vélo nous défoulera et une baignade nous détendra.

 

 

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Sur notre route deux possibilités: le parc aux mangroves de Kuala Sepetang ou la ville de Taiping. Au croisement l'appel de la nature nous fait choisir le parc, magnifique d'ailleurs. Nous nous imaginons camper mais en voyant tous ces moustiques aiguiser leurs dards nous rallions donc Taiping, qui s'avèrera être une très jolie petite ville. Nous auront finalement fait les deux. En Malaisie nous avons compris la leçon, si l'on veut un hôtel pas cher il faut viser "vieux chinois", celui que l'on a trouvé vaut le détour. Un décor parfait pour un film de Wong Kar Wai, le proprio aurait fait un figurant idéal dans le rôle du mec qui sait rester des heures sans bouger dans son hall sous le ventilateur à fumer ses clopes.

Une bonne grosse étape nous amène sur l'île de Penang, à Georgetown, comme dirait un vendeur de la fnac ce fut un peu notre coup de coeur. Si bien qu'on y restera quatre jours ! mini record de stabilité ! Une fois n'est pas coutume nous sommes reçu chez des chinois et quelle famille. La plus part des chinois rencontrés nous disait "j'aime beaucoup ce que vous faites, mais pour nous c'est impossible, c'est pas dans notre culture" et bien cette famille là nous aura prouvé le contraire. Avec leur deux enfants ils ont déjà bien roulé leurs bosses, en backpakers, en vélos ou en camions. Leur fils de 11 ans parle bien mieux anglais que nous, et fait preuve d'une autonomie et d'une ouverture d'esprit qui est belle à voir ! Leur maison est décorée de photos, cartes du monde et dessins sur les murs et respire l'amour !

 

 

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Ils accueillent régulièrement de nombreux voyageurs, et c'est comme cela que nous pouvons rencontrer Etienne et Marion, des cyclos franco-belges tout beaux tout frais qui ont commencé leur voyage à Singapore. Nous passons un bon moment avec eux dans cette ville où règne un sentiment de bien être.
Le patrimoine est ici très bien respecté et bien expliqué car classé à l'Unesco. Les façades chargées d'histoires possèdent toutes leurs particularités et nous ne nous lassons pas de arpenter les mêmes rues.

 

 

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C'est à reculons que nous quittons cette ville. Un coup de ferry et on trace vers Alor Setar, dernière étape, où l'on sera accueilli cette fois par des malais. Chose exceptionnelle ce sera dans un magasin de vélo que nous passerons la nuit. Mahammad prend à coeur les cyclos qu'ils reçoivent et son fils offre un check up technique au vélo de Yorgos dont la roue arrière fait des bruits étranges. Nous apprenons que ces bons vieux vélos qui coutent une petite fortune ne sont pas si bien conçus que cela… en effet tous les cyclistes équipés du même vélo rencontrent des problèmes similaires, soit un mauvais centrage du moyeu de la roue qui par conséquent provoque des fissures sur la jante ! Zoul passera une bonne partie de la nuit sur l'équilibrage des roues et se leva à 5h00 du mat' pour finir le boulot. On en profite au passage pour changer la chaine. Sous ces airs patibulaires (mais presque) il nous accompagnera sur le premier km pour voir si son travail est bien fait. Un grand merci à eux !
C'est donc sereinement que nous passons la frontière, nous disons aurevoir à la Malaisie et bonjour à la Thaïlande ou plutôt Sawasdi !

 

 

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Les paysages malaysiens de la côte Ouest ne nous auront pas forcément emballés, il faut dire que nous avons eu notre overdose de km de culture de palmier à huile et de varans écrasés. Les villes et villages sont pour le coup tout à fait charmants, nous commençons à nous sentir vraiment en Asie, on ajoute même un peu de piment dans nos soupes, c'est pour dire!
L'adaptation en Indonésie fut assez brutale et intense, mais la Malaisie avec ses communautés et son niveau de vie plus élevée aura calmé le jeu.
Notre curiosité sur l'Asie est motivée par toutes les belles choses que l'on à pu voir et par celles qui nous reste à découvrir. La vie est agréable dans cette partie du globe.

 

 

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Et comme l'on ne peut pas s'empêcher de prendre toujours plus d'images,pour les voir il suffit de cliquer:     ICI !!!!






 
 
 



20/10/2014
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